Avec ses nombreux édifices religieux datant pour certains du Moyen Âge, à la période de la Belle Epoque (entre 1880 et 1910), la ville de Châteauneuf-les-Bains a tout d’abord été habitée durant la période Gallo-Romaine… les romains appréciant tout particulièrement les sources d’eaux chaudes, on retrouva des traces d’aménagement des sources en bains !
Le château actuel occupe l’emplacement d’une forteresse établie en ces lieux dès le haut Moyen Âge pour contrôler le passage dans la vallée de la Sioule.
Il est certain qu’au X° s. une « motte castrale » existait déjà au sommet de la butte qui domine la Sioule, à proximité du pont de Bordas et du grand chemin menant de la Terre d’Auvergne au Limousin.
A la construction primitive, succéda vers 1200 le « castronovi » (le château neuf). De cet édifice qui avait certainement subi de profondes transformations – notamment au XVI° s. lorsqu’il passa à la puissante famille des Montmorin Saint-Herem – rien ne subsiste.
Le château actuel (propriété privée qui ne se visite pas) a été totalement reconstruit par J.B. Thomas, marquis de Pange, acquéreur des fiefs de Châteauneuf et de Saint-Gervais en août 1767.
D’importantes modifications y furent réalisées par ses propriétaires du XIX° s, notamment par Eugène Talon, député du Puy-de-Dôme.
La chapelle Saint Valentin, est à l’origine la chapelle du nouveau château.
Doté d’une nef unique à 4 baies et de voûtes en berceaux, l’édifice, de style roman, a été modifié avec l’ajout d’un transept, d’un saillant ainsi que d’un chœur en hémicycle en 1784.
Elle devient populaire auprès des Castelneuvois dès 1681, qui abandonnent St-Cirgues (l’ancienne église) à son profit. La chapelle devient alors l’église paroissiale. Cependant ceci aura par la suite une conséquence inattendue : la moitié de la ville se trouvant de l’autre côté de la Sioule, certains habitants ne pouvaient pas accéder à la chapelle, ce qui créera une animosité entre les deux rives, résolue en 1856 par la construction d’une seconde chapelle sur la rive gauche qui deviendra par la suite l’église de Lachaux.
C’est le 3 août 1872 que l’église de Lachaux est devenue officiellement l’église paroissiale de Châteauneuf-les-Bains. Elle avait été précédée dans ce rôle par la chapelle Saint-Valentin et en premier lieu par l’église Saint-Cirgues, en ruines de nos jours.
L’église est de style roman avec une nef et deux bas-côtés séparés par 4 colonnes rondes en pierre de Volvic.
Lorsque l’édifice est ouvert on peut voir sa Vierge à l’Enfant. Elle tient dans sa main un oiseau – une colombe – et sa surface est recouverte d’un métal repoussé aux tons bleu-vert, rouge et or.
L’origine de cette statue haute de 52cm est inconnue. Sa datation est incertaine (classée Monument Historique en 1904 comme étant de la fin du XIII° s. ou du début du XIV° s.). II existe peu d’œuvres analogues répertoriées. Notre-Dame de Châteauneuf peut-être comparée aux Vierges de Thuir (Pyrénées-Orientales), Saint-Georges-de-Batailles (Loire) et de Barcelone (Espagne).
Une légende rapporte qu’elle aurait été ramenée d’Orient par un seigneur de Montmorin Saint Herem qui avait participé aux Croisades. Cachée durant la Révolution par Mme Foussat du Gôt, cette vierge fut exposée en l’église St-Valentin avant d’échouer à la cure, où l’abbé Rance l’a l’installée en bonne place dans l’église.
L’église contient aussi une statue de Saint Cyr, qui est en bois recouvert de métal, ainsi qu’une statue de Saint-Judith et de Saint-Valentin
Jean Pierre Alibert était un marchand et aventurier français géologue qui passa la majeure partie de sa vie en Sibérie après y avoir découvert une mine de graphite. En 1871, alors à la recherche d’une station thermale afin de soulager ses rhumatismes, il découvre Châteauneuf-les-Bains et tombe amoureux du village et des propriétés thermales ses sources chaudes. Il s’y installe et aide à développer la ville. Ce sera le début de la Belle Epoque de Châteauneuf-les-Bains.
En 1892 il fit ériger, en haut d’un promontoire rocheux, une statue de la vierge en bronze, appelée Notre Dame de l’Espérance, qu’il avait tant priée au cours de ses voyages. La statue et son socle mesurent ensemble plus de 3 mètres.
Il fit également aménager le promontoire, accessible par des escaliers et offrant une superbe vue sur la commune et ses alentours, ainsi que sur la vallée de la Sioule. A l’époque, il avait fait aménager une passerelle (maintenant détruite) qui reliait sa maison au pic.
Une cavité a été creusée sous la vierge là où Jean Pierre Alibert souhaitait être enterré. Il sera finalement inhumé à Paris.
La Belle Epoque correspond aux années entre 1880 et 1910. A cette période, le village compte environ 1000 habitants, et est une station thermale réputée accueillant plus de 2000 curistes.
En 1850, le docteur Salneuve arrive à Châteauneuf-les-Bains et découvre les vertus thérapeutiques des eaux. Il convainc alors la société familiale VIPLE, basée à Châteauneuf depuis plusieurs générations, d’investir dans le développement de la ville. Les différentes sources d’eau, froides et chaudes, ont été un facteur important de ce développement. Les sources chaudes ont été aménagées en thermes et bassins, et les sources froides ont été embouteillées pour être vendues, ou même utilisées dans les hôtels/restaurants pour la consommation des clients. Il y a 22 sources répertoriées à Châteauneuf-les-Bains dont 14 furent utilisées en cure de boissons et 8 sources chaudes aménagées en bains. L’eau de Châteauneuf-les-Bains, nommée Castel-Rocher a des propriétés gustatives et digestives.
En 1855, le professeur Lefort, pharmacien de profession a également analysé les eaux et leurs propriétés. La source Lefort, qui porte donc son nom, est connue pour ses bienfaits, notamment sur les maladies de la peau et les douleurs rhumatismales. L’eau sort à 35 degrés et est légèrement salée. La source est aménagée en plein air, et accessible à tous depuis 1963.
Le parcours de balade “A la Belle Epoque des eaux de Châteauneuf” se trouve dans le carnet de balades “ Au fil de l’eau”. Il est vendu 2 euros au bureau tourisme de Châteauneuf-les-Bains et de St-Gervais-d’Auvergne ainsi qu’au bureau des animations de Châteauneuf-les-Bains
L’arboretum a été créé en 1882, durant la Belle Epoque de Châteauneuf-les-Bains, sous l’impulsion de la famille VIPLE (principal exploitant des thermes). Les plans ont été conçus par Jean-Baptiste Bargoin et Henri Lecoq, pharmaciens et naturalistes de renom, tandis que le paysagiste Vassere s’occupera de la mise en place. Le parc est classé arboretum en 1994.
Juxtaposé aux thermes, l’arboretum offre d’agréables balades sur les bords de la Sioule, entouré d’arbres d’origine principalement nord-américaine, notamment des séquoias géants. L’accès à l’arboretum est gratuit et accessible avec des animaux, et ce durant toute l’année.
Châteauneuf-les-Bains est un village proche de la nature. Petit village de campagne qui a su garder des espaces sauvages diversifiés et protégés par le réseau Natura 2000 et Znieff.
Que ce soit des forêts, des rives de la Sioule, ces espaces naturels abritent de nombreux animaux. Saviez-vous par exemple que 15 espèces d’oiseaux nichent dans la vallée de la Sioule ? Ou bien qu’on y trouve des castors ? La rivière est riche en poissons. Ainsi il n’est pas rare de croiser saumon, truite ou chabot, écrevisse à pattes blanches, lamproie… C’est le paradis des pêcheurs !
La zone abrite aussi rapaces et chauves-souris, libellules et loutres… Autant d’espèces qui constituent une faune riche et un cadre de vie plus qu’agréable.
L’école des sciences est régie par l’Education Nationale. C’est un centre de ressources scientifiques et techniques pour les élèves des écoles du département. Ainsi dans une journée, les classes découvriront des méthodes scientifiques, comme faire un dessin d’observation, réaliser des expériences avec toutes les étapes, émettre des hypothèses jusqu’à la conclusion réfléchie en utilisant et découvrant certains éléments de laboratoire comme les pipettes ou les microscopes.
Encadrés par deux professeures et une employée communale, chacun pourra apprécier les ateliers proposés autour de thèmes qui varient tous les deux mois.
Les élèves vont étudier en détail le sujet du moment par le biais d’expériences concrètes. Avec une grande pédagogie, les enseignantes de l’école des sciences discutent avec les élèves, les poussant à trouver la réponse aux questions principales du sujet abordé.
Le cadre de sortie scolaire en fait une journée divertissante et riche d’apprentissages. L’école des sciences apporte également un support pour la participation des classes du Puy de Dôme à des projets de sciences, comme avec la mallette MERITE qu’elle peut commander, véritable outil pour les professeurs et élèves des classes du Puy de Dôme permettant de pratiquer diverses expériences grâce à un ensemble de fournitures